30.3.17

Port Autonome de Marseille: danger du démantèlement des navires

Jusqu'au 7 avril 2017, les citoyens, habitants du 16ème arrondissement de Marseille ou non, ont leur mot à écrire concernant la remise en route des formes 8, 9, 10 dans le Port Autonome de Marseille.

Retour de l'amiante ? de COV, de pollution sonores, de poussières...

Le Port Autonome peut-il encore une fois faire ce qu’il veut sans tenir compte du bien-être des citoyens ?



Voici la proposition d'intervention de l'association Cap au Nord auprès du commissaire enquêteur.
Vous pouvez participer à cette consultation:
Par mail à l'adresse : citoyen13@free.fr  (Complétez Nom ,date , signature)
OU
en rencontrant le commissaire enquêteur à la Délédation Générale de l'Urbanisme 40, Rue Fauchier 13002  Marseille

Dates des dernières permanences:
                                               Le 3 avril 2017 de 13H30 à 16H30
                                                                   Et
                                               Le 7 avril 2017  de 13H30 à 16h30

      Le 7 avril Date de clôture de l'enquête.

Lien vers tous le dossier de l'enquête. bravo à ceux qui font tout ce travail de veille et de débroussaillage

https://drive.google.com/drive/folders/0B3r6bFVHwL-8QW9JVWdCcEtNVzg?usp=sharing




CAP AU NORD Association

Marseille le 14/ 03/ 2017



Objet : Enquête publique pour exploitation des formes 8, 9, 10  GPMM par CNM SAS


Tout d’abord c’est une bonne nouvelle que la réparation navale retrouve son activité à Marseille…et la réouverture de la forme10 à Marseille  sans oublier la nécessité de recréer les formations d’ouvriers spécialisés et de BTS  en réparation Navale(au lycée technique de St Henri par exemple)
En se souvenant quand même des ravages de l’amiante parmi les employés de la société Terrin et des ses sous-traitants (SPAT)
Mais après l’effet de cette bonne surprise la réalité nous rattrape c’est pourquoi nous demandons :
Que la Société CNM relève le défi d’un développement industriel en étant un modèle du respect des normes d’exploitation de la réparation navale pour les ports de la Méditerranée (Sablage, Peintures, traitements des déchets, pollutions, bruits)
Pour les Formes 8,9, 10 les études d’impact prévoient  en plus leur utilisation pour le démantèlement de navires : Là ce seront des chantiers encore plus importants et contraignants en matière de pollutions, de détection de l’amiante, de découpe et du traitement des liquides et autres déchets ainsi que de bruits.
Au moins 4 pollutions  majeures sont à prendre en compte :
1.       L’amiante 
Si dans l’étude d’impact le CNM nous assure qu’il ne fera pas de chantier de désamiantage , les navires démantelés ne seront pas à priori  de la dernière génération .De l’amiante on en trouvera partout dans les superstructures jusqu’au fond des cales .Et la 2ème source de pollution de l’amiante après la construction ce sont «  les chantiers de casse »et du démontage des portions de structures et de leur découpage .
Vu les risques pour la santé de tous (personnels entreprise, agents du port, croisiéristes , riverains) nous demandons qui contrôlera au moment du démantèlement l’absence ou la présence d’amiante et arrêtera le chantier dans ce cas ? Qui va prendre le risque ?

2.       Les COV (composés organiques volatils) liés aux solvants peintures et colles : ces composés sont hautement toxiques : de l’irritation aux cancers en passant par les allergies et troubles respiratoires.
Nous regrettons que l’avis proposé n’aille pas dans le sens de la maitrise assurée des pollutions quand pour les COV (Composés Organiques Volatils) il est dit «  Les rejets de COV ne peuvent être maitrisés, soit pour des impossibilités techniques ou des coûts trop élevés. »
Cette explication radicale est toujours de mise pour ne pas changer les modes de productions.
Et de plus la  présentation du volume de pollution par COV   du flux de solvants  (27 tonnes…..pour un an) alors que cette activité sera concentrée sur une  SOIXANTAINE de jours  c’est à dire 450 Kg par jour pour les chantiers de peinture nous amène à douter sur les engagements pris par CNM de poursuivre leurs efforts pour maitriser l’impact de ses pollutions qu’ils minorent d’entrée dans l’enquête préalable par ce tour de passe-passe. La confiance dans les déclarations à venir du CNM est bien entamée, d’autant que dans l’étude d’impact ils oublient de signaler les activités alimentaires du port de Saumaty : criée aux poissons, usine à glace, restaurants et les nombreux restaurants accueillant le public à Mourepiane.

3.       Les poussières : le sablage des coques des navires va générer de nombreuses  poussières dont celles issues des peintures sous marines hautement toxiques. Le CNM prévoit l’utilisation d’un robot à eau sous pression, mais ce dispositif n’est qu’au stade expérimental dans l’entreprise.
4.       Le bruit : les opérations de sablage, de déconstruction et de manipulations diverses de ferrailles et de masses métalliques vont générer une pollution sonore insupportable, qui se rajoutera aux bruits existants de l’activité du port (conteneurs, compresseurs, engins de manutention…)
5.       Les résidus et déchets divers : le dossier de CNM prévoit également une activité de traitement des déchets sans autre précision qui laisse augurer des problèmes supplémentaires à ceux décrits.
6.       Les eaux pluviales :
Nous apprenons par cette étude que les eaux pluviales de voiries du GPMM sont l’objet de rejet à la mer sans traitement rendant la qualité des eaux du bassin portuaire  mauvaises ainsi que chimiquement .Un nouveau chantier en perspective du GPMM pour améliorer son impact sur l’environnement.

Rappelons que Air PACA chiffre la contribution des fumées des navires à la pollution aérienne de Marseille à 10 à 20 % , ce qui est énorme pour une seule source de pollution.



Pour maitriser la pollution aérienne CNM déclare que des mesures de protections sont trop onéreuses ou techniquement trop compliquées à mettre en oeuvre : c’est inacceptable pour les populations alors que sur les formes du radoub d’Arenc les sociétés d’entretien des yachts de luxe ont réalisé les aménagements conséquents : dock couvert et cocons sous toiles ventilés avec filtres.
Ne pas prévoir de protection pour ces pollutions hautement toxiques c’est organiser l’empoisonnement des habitants des quartiers riverains : l’Estaque , Mourepiane, St André, ruisseau Mirabeau ,la calade, Bernabo et des élèves du Lycée technique de St Henri, du collège Arthur Rimbaud et du lycée Nord .
Nous réclamons la mise en œuvre de protections contre ces pollutions à venir et des protections anti bruit efficaces (par exemple des murs…)
La déconstruction de navires  n’a certainement pas sa place en plein milieu urbain subissant plus de 100 jours par an de mistral ou de vent d’est.

Pour toutes ces raisons nous demandons que le dossier soit revu de façon à améliorer le projet dans sa partie conséquences sur l ’environnement , le bien être et  la santé des habitants .

Marseille le :
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