A
Mourepiane, nous sommes nombreux en terme d'habitants puisqu'il y a
500 boîtes aux lettres tout de même.
Parmi nous,
- il y a des humains,
- mais aussi des chats,
- des chiens,
- des oiseaux
- et d'autres animaux plus discrets qui sont gardés dans des cages ou des aquariums (un concept qu'il m'est un peu difficile de comprendre...je l'avoue).
Bref,
les chiens sont ceux que l'on repère le plus facilement puisqu'ils aboient au passage du facteur notamment. Certains semblent parfaitement heureux, dans de grands jardins, profitant de balades quotidiennes, rencontrant leurs congénères parfois.
D'autres sont bien bien moins heureux...ils sont dans des cours bétonnées, ayant de tout petits abris peu ombragés, ne partageant pas la vie de leurs maîtres. A Saint Henri, je pense même qu'il y a un chien de "sécurité" enfermé le jour dans un garage... Pas facile la
vie en ville pour un chien! Mais que se passe-t-il dans la tête des gens ????
Les
chats, quant à eux, sont les habitants de l'ombre. Ils passent d'une propriété à l'autre, d'une rue à l'autre, d'un toit à l'autre pour les plus entreprenants. Leur discrétion, leur habilité à se déplacer en fait de
parfaites victimes des abandons non culpabilisants.
Certains maîtres quittent le quartier en laissant derrière eux leur ancien compagnon, décidant qu'ils se débrouillera très bien tout seul.
Heureusement d'autres, plus responsables, prennent ces animaux en charge, les nourrissent, les recueillent, les font soigner lorsqu'ils sont malades.
Mais l'une des choses principales, que l'on garde son chat ou qu'on le remette à la rue, c'est de
les faire stériliser, mâles ou femelles afin d'éviter leur surnombre et tout ce qui va avec.
La SPA vient attraper les chats de rue sur simple appel des habitants
et les fait stériliser pour 20€.
Une somme vraiment raisonnable pour éviter de voir se reproduire à l'infini ces félins
et les maladies qui vont avec.
Nous avions à côté de chez nous, l'
une de ces chattes de rue, stérilisée dans le passé par d'anciennes habitantes bienveillantes (cf l'oreille découpée, signe distinctif).
Nous l'avions surnommée "la
noireaude". Lorsque nous sommes arrivés en 2005, elle était d'ailleurs accompagnée d'un ou d'une comparse, noir(e) comme elle.
Ils avaient élu la maison de Simone, comme domicile de jour. Ils y trouvaient de l'eau, des croquettes, des restes, du calme. La nuit ils s'en allaient...
Puis, l'autre a disparu. Il ne restait que la noireaude, petite mais sachant s'imposer. Elle avait réussi à être acceptée par tous nos animaux, y compris le chien, sans agressivité.
Ces derniers temps, nous la nourrissions également. Nous savions que si Simone disparaissait, la noireaude viendrait rejoindre notre ménagerie officiellement. La vie en a décidé autrement. Depuis 2 semaines, elle avait les oreilles qui se dégarnissaient petit à petit. La gale ?
Puis, doucement, elle a commencé à moins apparaître, à s'isoler. Elle n'était plus à l'appel de Simone le matin lorsqu'elle ouvrait ses volets.
Vendredi 6 juin, nous l'avons trouvé en train de vomir, elle semblait fébrile. Décision fut prise de la capturer...assez facile avec des gants. Une fois de plus, nous avons fait appel à
l'association des chats de Cassis et nous l'avons amenée chez leur vétérinaire. Eh bien, notre gentille noireaude était en train de déclarer
un sida du chat. 39.7 de température, perte d'appétit, eczéma...
Elle risquait à tout moment de mourir, seule dans un coin, ce qui n'était pas pensable pour nous. Mieux valait décider de la faire euthanasier afin qu'elle ne souffre pas.
C'est ainsi que
Simone a perdu son compagnon chat, qui égayait ses journées, Gambas notre chat a lui aussi perdu une copine de jeu.