26.11.09

Vélo en ville...et même jusqu'à Mourepiane et l'Estaque

Alors que s’engagent de nouveaux projets structurants pour la métropole marseillaise, (traduire L2, tunnel Prado sud...? ndlc) comment repenser collectivement la manière de « concevoir et construire la ville » ?

Comment développer les modes d’urbanisation plus durables et respectueux de l’environnement souhaités par les acteurs publics et les citoyens ?

Comment arriver à intégrer les quartiers Nord dans cette réflexion (ça c'est une mention personnelle)

Comment la ville peut-elle contribuer au meilleur fonctionnement de nos sociétés ? (en installant des pistes cyclables?! ...)

L’Agam organise un cycle de réflexions thématiques et de débats à partir de quelques-unes de ces questions, mêlant penseurs et praticiens de l’aménagement et de la construction, élus et techniciens. (Et même cyclistes marseillais de base...)

jeudi 26 novembre à 17h30 au World Trade Center de Marseille, inscrivez-vous par téléphone au 04 88 91 92 31 ou par mail : id2villes@agam.org

Plus d'infos sur le Collectif Vélo en Ville

24.11.09

A quand Marseille labellisée Cit'ergie ? 2013 ? jamais ?

Les collectivités territoriales ont un rôle majeur à jouer dans la lutte contre le changement climatique. Chaque commune ou intercommunalité peut agir sur plus de 50% des consommations d’énergie et des émissions de gaz à effet de serre sur son territoire. L’ADEME, avec le label Cit’ergie, leur propose un outil opérationnel pour la conduite de politiques énergétiques avec des objectifs climatiques. Le label Cit’ergie est la déclinaison française du label European Energy Award® ou EEA déjà accordé à plus de 200 collectivités européennes.

Déjà 4 collectivités françaises sont labellisées Cit’ergie :
  • Besançon (120 000 habitants),
  • Echirolles (37 000 habitants),
  • Montmélian (4000 habitants)
  • et la Communauté d’agglomération Grenoble Alpes Métropole (400 000 habitants).
De nouvelles collectivités françaises viennent de s’engager dans Cit’ergie :
  • la ville de Rennes,
  • la Communauté urbaine de Nice Alpes Côte d’Azur,
  • la ville et l’agglomération de Châtellerault,
  • la Communauté urbaine de Niort
  • et la ville et agglomération de Chalon sur Saône.
Et d’autres encore sont sur le point de rejoindre le processus…
Plus d'infos

Et Marseille ??? hum, hum ?

21.11.09

La 1è maison conteneur de Marseille est à Mourepiane

Les conteneurs font partie de notre environnement dans les quartiers du Nord de Marseille. ALors pourquoi ne pas les utiliser comme habitations ?
C'est ce que s'est dit Claire-Hélène Drouin. Cette architecte qui a collaboré à de nombreux projets publics, comme le collège Vieux-Port, va habiter la première maison conteneur avec son compagnon et son fils de 14 ans. Les trois premiers modules viennent d'être installés et vous les avez peut-être vus en allant vers l'Estaque.
Voir l'article de la Provence

Les travaux viennent de commencer mais "On espère y habiter en décembre." déclare le couple. C'est une première à Marseille et à titre de cobaye, le couple essuie aussi les plâtres. "Certaines entreprises ont refusé le chantier, notamment pour l'étanchéité. Alors nous nous sommes tournés vers Gécape-Sud, une entreprise de Lyon."

Suivez leur chantier grâce à leur blog passez les voir.

Vie de quartier

2 petits évènements dans la vie du quartier:

- Adieu Marius !
Lundi 16 novembre 2009 vers 8h du matin, Marius, l'un des ancêtres du quartier, s'est éteint à l'âge de 90 ans.
Marius, et sa femme Paulette, ont été les premiers habitants du quartier que nous avons rencontrés avant d'être habitant de Mourepiane.
C'était le veille de la date de fin du délai de rétractation pour l'achat, et nous sommes revenus voir la maison une dernière fois. A l'époque, Marius et Paulette vivaient beaucoup dans leur véranda, juste en face de chez nous. Nous leur avions demandé s'ils nous conseillaient d'acheter la maison.
Marius ne voyait déjà plus très clair et ne se déplaçait pas très bien, alors la vie de la rue lui apportait distraction et "animation". Il voyait encore passer ses amis d'antan, ses voisins.
De temps à autre, Paulette l'amenait encore dehors et là, il s'asseyait sur sa chaise devant sa maison, en face de notre jardin et regardait le temps s'écouler.
Petit à petit, Marius ne descendait plus dans la rue, mais sa silhouette était toujours dans la véranda, où il dormait la tête appuyée sur le rebord.
Puis, il a fait une chute et est parti en maison de repos. Et, comme souvent, plus rien n'est pareil après. Marius ne venait plus dans la véranda. Paulette y faisait de brefs passages.

Puis Paulette aussi a eu des problèmes de santé et est partie quelques temps en maison de repos. Et elle aussi a fini par ne plus venir dans cette véranda.

Cela faisait 4 ans que Marius ne quittait plus sa chambre...il ne pouvait plus lire, ni regarder la télé. Heureusement ils avaient le ballet des infirmiers, aides à domicile qui rythmait les journées. Leur petite fille habite aussi dans la rue, avec les 2 arrières petites-filles. Et le fils vient très souvent.

Marius a été trésorier du Club de foot de Zidane, lorsqu'il était minot. Il nous en parlait souvent avec fierté.
Adieu Marius !

Merci Hocine !
Mardi 17, alors que je roulais en scooter et venait d'entrer sur la passerelle après la célèbre tour CMA CGM, mon scooter s'est mis à toussoter...teuf, teuf, teuf... NON ! mais si. Le moteur s'est brutalement arrêté. Un rapide coup d'oeil sur la jauge d'essence m'a permis de vite comprendre. Vide ! stupide !
Et me voilà en panne, au pire endroit, aucun échappatoire, aucun refuge, aucune bande d'arrêt d'urgence...18h en plus, un trafic incessant. Collée à la rembarde, clignotant mis, je suis immobilisée à la merci des voitures qui passaient. J'ai appelé mon homme mais celui ci devait d'abord aller chercher de l'essence, avant de prendre la route dans l'autre sens, embouteillée, avant de faire demi-tour et de pouvoir monter sur la passerelle. J'en avais au moins pour 30 mn d'attente. pas fière.
Et alors que j'insultais en moi-même tous ces automobilistes qui passaient en me frôlant, parfois en klaxonnant ("hey tu crois que je bronze là !") sans jamais un ralentissement pour me demander si j'avais besoin d'aide...voilà qu'un camion s'arrête à mes côtés "vous avez un problème?". oui.... le conducteur descend de son camion et nous tentons de porter le scooter dans sa remorque. Impossible avec mes petits bras.
Mais il avait aussi une remorque, plus basse, avec un engin de terrassement. Il monte dans sa pelleteuse, la met en marche pour la tourner et mettre le bras à l'avant. ET hop, voilà une jolie petite place pour mon sccot!
Il monte mon engin, trouve 2 cordes pour l'attacher et hop, sauvée !
Il m'a déposée à la station essence du littoral. Hocine est un habitant du chemin de la Pelouque, à côté de Mourepiane. Quel gentillesse ! Merci Hocine ! C'est ça aussi la vie dans les quartiers du Nord de Marseille !
Faites appel à lui pour vos terrassements.

19.11.09

Soutenir un agriculteur local, bio tout en préservant votre santé, votre environnement et votre porte monnaie

Comme de nombreux habitants de Mourepiane, nous avons rejoint depuis le début de l'année, l'Amap de l'Estaque, fournie par un couple de jeunes agriculteurs, installés depuis 5 ans.
Leur histoire est pleine de motivation, d'engagement, et ils méritent de réussir.

C'est suite à la réunion annuelle de ce soir, que nous avons pu, enfin, en apprendre un peu plus sur "nos" producteurs. (il est vrai que nous ne prenons pas vraiment le temps de parler quand nous venons chercher nos légumes, puisque c'est l'horaire où notre fille de 2 ans rentre, mange, se baigne, et dodo. Mais c'est bien dommage !)

Ils se nomment Jean-Michel et Marie Rol et leur exploitation se trouve à Mallemort.
Ils ont commencé par un petit terrain agricole, dormant sous une tente, dans leurs champs.
Aujourd'hui, même si de nombreuses personnes sont devenues adhérentes de cette AMAP, comme tout "créateur d'entreprise", ils ont encore du mal à s'en sortir financièrement suite à l'achat de matériel, d'équipements...et aussi la construction d'un vrai logement.

Dans de nombreux coins, les consommateurs sont sur liste d'attente pour rejoindre une AMAP.
Alors, profitez de l'opportunité que vous offre
Jean-Michel et Marie:
10 nouvelles adhésions sont possibles.


10 bonnes raisons pour adhérer :
1) vous allez découvrir des légumes que vous n'avez jamais vu sur les étals des supermarchés. Etonnez vos amis lors des dîners.

2) vous allez découvrir ou re-découvrir des saveurs oubliées (ou jamais connues). Parce que de vrais légumes, cueillis la veille, non traîtés (ils sont bio) ça fait la différence.

3) vous allez diminuer le trou de la Sécu...eh bien oui, en mangeant plus sain, plus de légumes, sans pesticides, vous agissez pour votre santé.

4) vous allez faire diminuer (un jour !) la taxe de ramassage des ordures (on y arrivera bientôt à la taxe au poids) . Coyez-moi nous ne sortons plus notre poubelle que tous les 15 jours.

5) vous participez au développement "culturel" de vos enfants...si si, vous allez être obligés de rechercher des idées créatives (pas compliquées, mais différentes) pour consommer les légumes. la cuisine fait partie de la culture. En plus, vous allez apprendre, avec vos enfants, les saisons des fruits et légumes (moi j'ai appris vers 30 ans).

6) vous agissez contre les délocalisations et pour le développement économique de votre région. Un acte politique en soi, selon moi aussi important que le vote, les grèves dans les usines...

7) vous luttez contre la famine dans le monde: en préservant l'agriculture locale, vous évitez que l'on aille, d'ici 10 ans (5 ans ?) acheter des terres dans les pays moins développés en matière de béton et d'occupation des sols...ce qui se fait forcément au détriment des plus pauvres parmi les populations locales = famine.

8) vous évitez les installations d'incinérateurs...si moins de déchets, moins d'excuse de nos élus pour construire un énOOOOOOOrme incinérateur, qui va forcément avoir des conséquences sur notre santé.

Je vais vous trouver encore 2 bonnes raisons, mais là il est un peu tard....

Ah si
9) vous agissez contre la mondialisation: savez-vous que des gens, "bien pensants" (!), ont décidé des références des fruits et légumes que vous devez manger...et lorsque des associations se battent pour pouvoir vous proposer 20 ou 30 sortes de patates, de courges, de choux, elles sont sanctionnées juridiquement. Alors, arrêtez d'acheter vos légumes et fruits calibrés, dont les variétés se limitent à ce que les industriels de l'agroalimentaires ont décidé pour que ça leur rapporte le plus de CA, tout en enrichissant les grandes surfaces qui étranglent les producteurs.

10) vous défendez la liberté (de choix) et la diversité.

Les contraintes ?
  • Venir le jeudi soir chercher vos légumes en bord de mer (pas trop dur si ?)
  • Nettoyer ses légumes (moi je préfère enlever de la terre plutôt que de ne pas voir les pesticides et autres produits qui "embellissent" artificiellement des légumes sans goût)
  • Accepter de manger de saison: oui quand c'est la saison des blettes, ou des choux ou des courgettes...eh bien on peut aussi congeler
  • apprendre à gérer les légumes car certains se gâtent plus vite que d'autres.
  • partager votre panier avec vos voisins ou vos amis qui vous remplacent quand vous êtes en vacances
  • S'engager sur 1 an en payant 20 € le panier au rythme qui vous convient (le prix va passer à 22 je crois)
Ca vous tente ? Ecrivez moi à eco_hotes [at] yahoo.fr je transmettrai.
Plus d'infos sur les AMAP


10.11.09

Etre eco-citoyen à Mourepiane (et ailleurs)

Un eco citoyen c'est quoi ?
Je me souviens de 2 gamines à St Henri que j'avais interpelées parce qu'elles venaient de jeter un papier parterre à 2 mètres d'une poubelle. Elles m'avaient répondu "ben m'dame on est pas écolos" ! comme si le fait d'être écolo représentait une insulte.

Ecolo, eco-citoyen, acteur pour le développement durable... cela ne veut pas seulement dire que l'on voit des petites fleurs partout, que l'on protège les arbres, les plantes, les animaux. C'est aussi et surtout, protéger l'environnement pour l'humain afin que l'humain survive. C'est en fait avant tout, se préoccuper des plus faibles, des plus fragiles, des plus démunis pour leur assurer une vie meilleure, plus saine.

L'écologie n'est pas une préoccupation de "riches" (sous-entendu pays qui peut subvenir aux premiers besoins) c'est, comme le dit Pierre Rhabi, un devoir de riches. Moi j'ajouterai un devoir pour ceux qui ont accès à l'information, qui ont la capacité de comprendre...et donc le devoir de chercher.

Chercher quoi ?
Comment faire le moins de mal possible à ce(ux) qui nous entoure(nt), voire faire du bien, tout en se faisant plaisir.
Le plaisir ? quel plaisir ? Là aussi il est d'abord nécessaire de redéfinir ce qu'est la plaisir car sinon on peut réagir comme ma mère le faisait avant (avant que je lui fasse lire tous les articles sur l'agriculture intensive) "Moi j'avais envie de fraises, et puis c'est tout. Des pommes tout le temps des pommes, ben j'ai le droit de me faire plaisir".
Toute une éducation à refaire...à l'inverse.

Aujourd'hui elle achète encore du cabillaud à ma fille, malgré le guide du WWF que je lui ai donné sur les espèces en voie de disparition, mais je pense que c'était la dernière fois ce we. Je viens de lui sortir tout un article sur la disparition du cabillaud.
Si cela vous intéresse, voici un très bon guide, complet (80 pages), sur les différentes espèces de poissons.

Enfin, donc, se préoccuper d'environnement, de développement durable (soutenable) c'est penser aux autres et aux conséquences de nos actes. C'est comprendre que nous sommes tous interdépendants et reliés avec les autres, l'environnement, les animaux, le climat...
Pas facile de savoir comment faire. Voici un site pédagogique pour les bases de la réflexion.

Une campagne en cours en ce moment: what's behind we buy (qu'y a t il derrière ce que nous achetons)

1.11.09

Le site de Cap au Nord (de Marseille)

Enfin l'association qui regroupe les citoyens qui veulent défendre et faire vivre leurs quartiers au Nord de Marseille est en ligne ! Un début, certes, mais un grand pas en avant pour Cap au Nord et pour les quartiers Nord de Marseille si souvent décriés et mal jugés.

Un exemple typique ici, (enfin pas si typique puisqu'il s'agit d'une presse à tendance extrême et droite ...) par rapport aux altercations qui se sont déroulées entre les "supporters" (les intolérants je dirais) du PSG et de l'OM... on accuse directement les "hordes de voyous descendus des quartiers Nord"

Je trouve d'ailleurs que nous devrions réagir à cet article...les "journalistes" ont vraiment fait une enquête pour savoir où habitaient les excités du foot ?

Bref, pour faire démentir ce genre d'aprioris, Connectez-vous sans modération pour savoir qui, quoi, comment, où les choses (agréables) se passent dans les quartiers au Nord de Marseille...