Lien vers tous le dossier de l'enquête. bravo à ceux qui font tout ce travail de veille et de débroussaillage
Tout d’abord c’est une bonne nouvelle que la réparation
navale retrouve son activité à Marseille…et la réouverture de la forme10 à Marseille
sans oublier la nécessité de recréer les
formations d’ouvriers spécialisés et de BTS en réparation Navale(au lycée technique de St
Henri par exemple)
En se souvenant quand même des ravages de l’amiante
parmi les employés de la société Terrin et des ses sous-traitants (SPAT)
Mais après l’effet de cette bonne surprise la réalité nous
rattrape c’est pourquoi nous demandons :
Que la Société CNM
relève le défi d’un développement industriel en étant un modèle du respect des
normes d’exploitation de la réparation navale pour les ports de la Méditerranée
(Sablage, Peintures, traitements des déchets, pollutions, bruits)
Pour les Formes 8,9, 10 les études d’impact prévoient en plus leur utilisation pour le démantèlement
de navires : Là ce seront des chantiers encore plus importants et contraignants
en matière de pollutions, de détection de l’amiante, de découpe et du traitement
des liquides et autres déchets ainsi que de bruits.
Au moins 4 pollutions
majeures sont à prendre en compte :
1. L’amiante
Si dans l’étude d’impact le CNM nous assure
qu’il ne fera pas de chantier de désamiantage , les navires démantelés ne
seront pas à priori de la dernière
génération .De l’amiante on en trouvera partout dans les superstructures jusqu’au
fond des cales .Et la 2ème source de pollution de l’amiante après la
construction ce sont « les chantiers de casse »et du démontage
des portions de structures et de leur découpage .
Vu les risques pour la santé de tous (personnels
entreprise, agents du port, croisiéristes , riverains) nous demandons qui
contrôlera au moment du démantèlement l’absence ou la présence d’amiante et
arrêtera le chantier dans ce cas ? Qui va prendre le risque ?
2.
Les
COV (composés organiques volatils) liés aux solvants peintures et colles :
ces composés sont hautement toxiques : de l’irritation aux cancers en
passant par les allergies et troubles respiratoires.
Nous regrettons que l’avis proposé n’aille
pas dans le sens de la maitrise assurée des pollutions quand pour les COV
(Composés Organiques Volatils) il est dit « Les rejets de COV ne peuvent être maitrisés, soit pour des
impossibilités techniques ou des coûts trop élevés. »
Cette explication radicale est toujours de
mise pour ne pas changer les modes de productions.
Et de plus la présentation du volume de pollution par
COV du flux de solvants (27 tonnes…..pour un an)
alors que cette activité sera concentrée sur une SOIXANTAINE de jours c’est à dire 450 Kg par jour pour les
chantiers de peinture nous amène à douter sur les engagements pris par CNM de
poursuivre leurs efforts pour maitriser l’impact de ses pollutions qu’ils
minorent d’entrée dans l’enquête préalable par ce tour de passe-passe. La
confiance dans les déclarations à venir du CNM est bien entamée, d’autant que
dans l’étude d’impact ils oublient de signaler les activités alimentaires du
port de Saumaty : criée aux poissons, usine à glace, restaurants et les
nombreux restaurants accueillant le public à Mourepiane.
3.
Les
poussières : le sablage des coques des navires va générer de
nombreuses poussières dont celles issues
des peintures sous marines hautement toxiques. Le CNM prévoit l’utilisation
d’un robot à eau sous pression, mais ce dispositif n’est qu’au stade
expérimental dans l’entreprise.
4.
Le
bruit : les opérations de sablage, de déconstruction et de
manipulations diverses de ferrailles et de masses métalliques vont générer une
pollution sonore insupportable, qui se rajoutera aux bruits existants de
l’activité du port (conteneurs, compresseurs, engins de manutention…)
5. Les résidus et déchets divers :
le dossier de CNM prévoit également une activité de traitement des déchets sans
autre précision qui laisse augurer des problèmes supplémentaires à ceux
décrits.
6. Les eaux pluviales :
Nous apprenons par cette étude que les eaux
pluviales de voiries du GPMM sont l’objet de rejet à la mer sans
traitement rendant la qualité des eaux du bassin portuaire mauvaises ainsi que chimiquement
.Un nouveau chantier en perspective du GPMM pour améliorer son impact sur l’environnement.
Rappelons
que Air PACA chiffre la contribution des fumées des navires à la pollution
aérienne de Marseille à 10 à 20 % , ce qui est énorme pour une seule source de
pollution.
Pour maitriser la pollution aérienne CNM déclare que des
mesures de protections sont trop onéreuses ou techniquement trop compliquées à
mettre en oeuvre : c’est inacceptable pour les populations alors que sur
les formes du radoub d’Arenc les sociétés d’entretien des yachts de luxe ont
réalisé les aménagements conséquents : dock couvert et cocons sous toiles
ventilés avec filtres.
Ne pas prévoir de protection pour ces pollutions
hautement toxiques c’est organiser l’empoisonnement des habitants des quartiers
riverains : l’Estaque , Mourepiane, St André, ruisseau Mirabeau ,la calade,
Bernabo et des élèves du Lycée technique de St Henri, du collège Arthur Rimbaud
et du lycée Nord .
Nous réclamons la mise en œuvre de protections contre
ces pollutions à venir et des protections anti bruit efficaces (par exemple des
murs…)
La déconstruction de navires n’a certainement pas sa place en plein milieu
urbain subissant plus de 100 jours par an de mistral ou de vent d’est.
Pour toutes ces raisons nous
demandons que le dossier soit revu de façon à améliorer le projet dans sa
partie conséquences sur l ’environnement , le bien être et la santé des habitants .
Marseille le :
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