Partout cette année plus que n'importe quelle autre année, vous entendez comme moi que le
coût de la vie a augmenté, qu'il devient difficile de subvenir à ses besoins.
C'est vrai, mais tout dépend aussi et surtout de ce que l'on entend par "
besoins".
Selon moi
, de vrais besoins,
vitaux j'entends donc par là, ce sont:
- la
nourriture, mais celle qui est naturelle, basique, pas cuisinée, marketée, mode...celle dont j'ai déjà parlé à
plusieurs reprises- l'
eau, celle du robinet, car nous avons la grande chance chez nous, d'avoir l'eau potable pour boire, mais même, aussi aberrant que cela puisse paraître, pour mettre dans nos toilettes, laver nos pieds, notre linge, arroser le jardin.
- un
toit, budget conséquent c'est certain
- et des
vêtements, chaud pour l'hiver, léger pour l'été...qui, s'ils sont bien entretenus, peuvent durer 10, 15 ans. (eh oui, moi je ressors souvent de mes cartons des habits qui datent de ma jeunesse et qui soudain sont à nouveau très recherchés, car vintage !).
Les autres "
envies" sont liées au marketing, à la publicité, au besoin d'appartenir à un groupe, à un complexe d'infériorité qui nous poussent à vouloir prouver que nous sommes quelqu'un en affichant sur nous une marque, un style...
J'en sais quelque chose, j'ai vécu à Paris, l'enfer de la consommation de mode et en plus, dans le monde de la publicité, les grandes agences vous savez, comme celle de Jacques Séguéla, etc...
Je connais bien des personnes qui se plaignent de ne plus avoir d'argent pour acheter des légumes bios, après avoir acquis un téléviseur gigantesque, un lecteur DVD, une voiture aussi chère qu'une maison, des baskets top mode...
A la maison, nous tentons une expérience cette année: celle de
la décroissance des besoins. Contrairement à ce que bien des gens peuvent penser, cela ne nous prive pas de nos libertés (il y avait un débat sur France Inter l'autre jour là dessus), mais au contraire,
cela nous rend plus libres!Ceux qui sont à plaindre, ce sont ceux qui sont esclaves des marques, des désirs que la publicité leur a insidieusement déposé dans le cerveau. Ils courent sans cesse après des choses qui jamais ne rempliront le vide qui peut être à l'intérieur de chacun d'entre nous par moment.
Sans le savoir il y a encore quelques semaines, nous faisons partie de
la grande famille des compacteurs ; des gens
pas aussi marginaux que l'on pourrait penser, qui tentent de ne plus acheter neufs des objets que d'autres jettent par ailleurs quand ils n'en ont plus l'utilité.
Je crois que c'est la meilleure chose à faire pour retrouver un minimum de qualité des produits fabriqués. Si les entreprises savent que de moins en moins de gens vont acheter neufs des objets qui ont une durée de vie de 5 ans, mais vont privilégier des choses qui tiennent 10, 15, 20 ans quitte à les payer plus cher, elles reverront à la hausse leur exigence de qualité.
Vous achetez donc neufs des objets valables, solides, que vous payez plus cher; mais vous avez bien sûr l'assurance de les revendre dans 2 ou 3 ans, lorsqu'ils ne vous seront plus utiles à vous, mais à d'autres. Selon moi, et des économistes bien plus calés,
c'est ça l'avenir de la consommation.Non plus la propriété, mais une sorte de
"location" longue durée avec revente.
Pour les affaires de notre fille, de 8 mois, c'est ce que nous faisons. Nous voulons
vraiment le minimum de choses neuves, ce qui nous a valu bien des incompréhension lors de la liste de cadeaux de naissance. Les seules vraies choses neuves que nous apprécions, ce sont les
vêtements écologiques, les jouets en bois fabriqués localement...
Le reste, nous le récupérons des enfants de mon frère, mais aussi d'ebay ou d'autres sites qui proposent énormément d'occasions, ou encore des dépôts vente. De vraies caverne d'Ali Baba.
Nous les utilisons le temps nécessaire, soit souvent 2 ou 3 mois, puis nous revendons.
Vous seriez étonnés de l'état des choses... comme neuves!
Le principe est le même
lorsque l'on vide un grenier ou une maison d'une personne âgée notamment. Au lieu de jeter, signalons
un grand vide grenier gratuit comme l'a fait le fondateur d'un
Bureau sur la Terre. ces choses qui ne vous servent plus à vous, sont parfois recherchés par d'autres.
Par exemple, nous
avions ramassé dans les
poubelles, une grande cloche en verre style vitrine de poupée de collection. Nous avions l'intention d'en faire une lampe originale...puis voyant que le temps passait et que rien n'était sorti de nos cerveaux créatifs, nous avons décidé de le mettre en vente sur ebay. Eh bien, cet objet, rare est parti à
50€ et l'acheteur était prêt à mettre 150€, s'il y avait eu d'autres intéressés!
Alors si vous n'avez pas envie de vous embêter à mettre en ligne, à passer du temps à vendre,
donnez. - Signalez-le par le biais de ce blog si vous êtes dans le quartier,
- posez des affichettes dans les rues,
- ou alors inscrivez-vous sur le yahoo Group de ProvenceFreecycle. Les gens y donnent des ordinateurs, des lits, des vélos...
- Plus classiquement vous pouvez aussi apporter tout cela chez Emmaüs ou au Secours Populaire.