14.8.13

Nombre de policiers à Marseille en 2013

 La police et le fonctionnement autour de la punition ne fait pas tout.

Comme dans l'éducation bienveillante (voir ici ), destinée à nos enfants, il y a d'autres moyens que le répression (le fessée), le bâton (la punition), pour faire comprendre aux gens, surtout aux jeunes, leur responsabilité par rapport aux autres et que la violence ne résout rien.


On peut tout de même s'interroger sur ce qui peut justifier de telles différences
  • Nice a plus de policiers municipaux que Marseille pour une population 2,5 fois moins importante (En 2013, Nice a la "Première Police Municipale de France" voir ici)
  • Lyon a 340 policiers municipaux pour 490.000 habitants. 
  • Aujourd’hui, Marseille dispose de 300 policiers municipaux pour 850.000 habitants
Infos tirées du site de M-A Carlotti

Cela peut largement expliquer que les policiers n'interviennent pas aussi rapidement qu'il le faudrait dans des petits cas de délinquance, d'incivisme. ce qui au final fait croire aux petits délinquants qu'ils sont super-puissants.

(Mise à jour du 21/08/2013)
A noter que cet article a été écrit quelques jours avant le règlement de compte vers l'espace Mistral à l'Estaque, à 22h en plein mois d'août. Vous, ou moi aurions pu être entre les tireurs et le tirés. Ce dernier événement (et les futures élections) ont fait venir Valls, Ayrault, Taubira 

A noter que la "pauvre" victime était déjà bien connue des services de police :
notamment pour trafic de stupéfiant, vol avec violence et avait déjà fait l'objet de deux tentatives d'assassinat.
 

Dans la foulée du comité interministériel du 6 septembre 2012 consacré à la deuxième ville de France, deux Zones de sécurité prioritaires (ZSP) ont été créées:
  1. au nord (3e, 13e, 14e, 15e et 16e arrondissements) 
  2. et au sud (9e, 10e, 11e). 
Une mise en place qui s'est accompagnée de l'arrivée de 230 policiers et gendarmes et de trois unités de forces mobiles permanentes.(source)

La deuxième ville de France compte 850.602 habitants, selon le dernier recensement de l'Insee. 

Côté gendarmerie,
  • l'ensemble du département compte 1.113 gendarmes et une division, la "division 13", composée de 25 enquêteurs dédiés aux enquêtes judiciaires.
  • Un escadron de gendarmes mobiles (120 hommes) est stationné à Marseille, mais ces hommes sont également amenés à travailler partout en France. 
 Police municipale
  • 315 hommes, auxquels s'ajouteront 20 recrues d'ici la fin de l'année 2013 afin de porter l'effectif à 435 hommes à l'été 2014.
Par ailleurs, la ville est dotée de 240 caméras de vidéoprotection. Leur nombre devrait s'élever à 340 en septembre et 1.000 en 2014. (source France 3)

En février 2013, La Provence citait ceci "Un des changements à venir : si actuellement seulement 5 à 10 agents sont sur le terrain le week-end, demain ils seront 70 le samedi et une vingtaine le dimanche." (!!!)

(article de la Provence en 2011)
En 2011, la Cour des comptes a notamment enquêté sur l'organisation des effectifs policiers en Paca. Voici les passages du rapport de la Cour des comptes évoquant la situation à Marseille
- un rapport taux de délinquance / effectifs policiers inéquitable
"Alors que le taux de délinquance était très différent en 2008 dans les villes de
  • Lille, 
  • Toulouse, 
  • Rouen, 
  • Toulon, 
  • Bordeaux, 
  • Montpellier, 
  • Strasbourg 
  • et Lyon, la densité de policiers, mesurée au 1er janvier 2009, y prenait des valeurs relativement voisines, comprises entre un policier pour 398 habitants à Strasbourg et un pour 341 à Lyon.
  • Avec un taux de délinquance nettement plus élevé, les villes de Nice et Marseille connaissaient une densité de policiers à peine supérieure. 
Le nombre de fonctionnaires des services de sécurité publique (actifs, administratifs, techniques et scientifiques) a d’ailleurs baissé à Marseille, notamment en 2009, contrairement à la tendance nationale, alors que les résultats de la lutte contre la délinquance étaient insuffisants.


Mais comme cela était dit en introduction, la répression et les interdictions ne font pas tout, voir parfois encouragent à la rébellion.



Pour une première approche je recommande les livres
  1. de la fille de Pierre Rabhi "La ferme des enfants
  2. et également un livre plus statistique "Faut-il battre les enfants ?"


Ainsi si dès le départ le problème pouvait être pris en main par
  • des parents bienveillants (et des enseignants) qui suivraient des "Ateliers Parents" (de communication bienveillante), 
  • au lieu de hurler sur leurs enfants (et plus particulièrement à Marseille où les mots employés sont parfois d'une violence extrême),
  • si les centres aérés pouvaient avoir des encadrants réellement formés à la bienveillance (comme c'est le cas au centre aéré parental Enfantaisies) plutôt que des jeunes, sans formation, qui hurlent sur les enfants, leur assènent des "tu es bête, tu es nul" parce que c'est ainsi qu'ils ont été éduqués (et ce n'est pas que dans les quartiers au Nord, nous avons des retours des quartiers Sud)
bons nombres de problèmes seraient évités, en amont, pas après, par la punition.

Voir ici sur le site de "L'important c'est le chemin" (testée par moi-même)...peut-être de nouveaux ateliers à l'école des Fabrettes 13015?
Il est plus intéressant qu'un enfant apprenne à respecter les consignes de ceux qui l'encadrent parce qu'il a compris les dangers, les risques, les conséquences, plutôt que par peur de la fessée, de la punition, des cris. Car ça, ça ne dure pas...


Ateliers Parents à venir en 2013/2014 à Marseille et en PACA (financés par les institutions publiques)?
La Mairie de Marseille, la Région, les autorités compétentes vont elles se rendre compte que l'urgentisme ne sert plus à rien, il faut reprendre le problèmes en amont, dans l'éducation ( la répression est un constat d'échec).





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